Carrières militaires.

 

            Fort peu d’informations ont pu être recueillies sur la participation des FERRAIGNE ou FERRAGNE à des événements militaires majeurs (guerres napoléoniennes, Commune, guerre de 1870, guerres coloniales, ...) ou sur leur appartenance à une armée. Ces informations sont d'autant plus parcellaires et disparates qu'elles concernent des périodes anciennes.

 

            1. La plus ancienne mention trouvée concerne Mathieu FERRAGNE, né le 26 novembre 1822 à Églisolles, (Puy-de-Dôme), gendarme à la compagnie de l’Allier. Il bénéficia d’une retraite de 477 francs à compter du 1er décembre 1873, après 31 ans, 1 mois et 2 jours de service. Il figure dans le livre des « Pensions militaires diverses ».

 

            2. Durant la deuxième moitié du 19e siècle, plusieurs FERRAGNE participèrent à des corps expéditionnaires.


           - Phorien Adolphe FERRAGNE, né le 31 juillet 1853 à Viverols (Puy-de-Dôme), fils de Théodore Anneth et Marie Anne FERRAGNE, fut soldat au 5e régiments de Zouaves. Il fit la campagne d'Algérie du 17 décembre 1884 au 12 avril 1885, puis fit partie du corps expéditionnaire du Tonkin du 1er juillet 1886 au 8 juillet 1887.
            Il décéda à l'hôpital d'Hanoï le 8 juillet 1887 (causes du décès inconnues).

 

            - Jean Marie FERRAGNE, né le 18 août 1860 à Saint Jean d’Aubrigoux, canton de Craponne, fils de Félix et Marie AUBERT, soldat de 2e classe au 2e Bataillon d’Infanterie Légère, 3e compagnie, décéda de maladie à l’ambulance le 11 octobre 1885 à BOURG-LONG (Tonkin).

 

            - Antoine Jean Baptiste FERRAGNE, né le 21 janvier 1859 à Neuchätel (Confédération Helvétique), fils de Laurent et Marguerite REVIRE. Engagé volontaire en novembre 1878 à Clermont-Ferrand, il fut successivement caporal, caporal fourrier (1879), sergent fourrier, sergent, sergent major (1880), adjudant (1883), puis sous-lieutenant.
            En Afrique du 28 avril 1881 au 6 octobre 1883, il fit partie des colonnes appelées à réprimer les mouvements insurrectionnels en Algérie au 4e régiment de Zouaves. Passé dans la réserve en 1883, il exerça sur place des activités civiles (Souk-Ahras, Guelma);

 

            3. Durant la Grande Guerre 1914-1918, deux douzaines de FERRAGNE environ furent en age d’être placés sous les drapeaux et de combattre. Relativement peu d’informations ont été recueillies.

 

            Trois d’entre eux sont « Mort pour la France » :

 

                        * Charles François FERRAGNE, né à Paris (13e), soldat de 2e classe au 153e RI, 22 ans, tué à l’ennemi le 20 août 1914 à Mohrange (« Lorraine annexée »). Sa dépouille repose dans l'ossuaire national "BREHAIN", commune de BREHAIN (Moselle) ;

                        * Jacques Symphorien FERRAGNE, né le 10 juin 1872 à Saint Romain (63), fils de Jean Pierre et de Catherine BOSTVIRONNOIS.

            Instituteur dans le civil, soldat, puis caporal en 1894, il est mobilisé en 1914 comme sergent au 104e RIT, il est  tué à 43 ans à l’ennemi le 25 septembre 1915 à Aubérive (Marne), où il fut inhumé au cimetière militaire du Bois des Marmites, à gauche de la route allant de Mourmelon-le-Grand à Aubérive.

            La citation à l'ordre du 104e Régiment d'Infanterie précise:

"a occupé pendant la journée du 25 septembre de 9h30 à 20 heures, une position violemment bombardée par l'ennemi et dans des tranchées complètement bouleversées par les obus; a su par son attitude, son sang-froid, maintenir ses hommes à leur place, est resté sur la position jusqu'au moment où il a été mortellement frappé". Décoration: Croix de Guerre, étoile de bronze."

 

                        * Joseph Lucien FERRAGNE, né à Paris (5e), soldat de 2e classe au 133e RI, 20 ans, mort de ses blessures à l’ambulance le 13 septembre 1916 à Villers-Bretonneux (Somme).
            Le lieu de sépulture des deux derniers n'est pas précisé sur le site http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/

 

            Aucun document (photographique notamment) relatif à ces trois personnes n’a pu être retrouvé malgré nos efforts.

 

 

            D’autres, plus chanceux, sont revenus des combats. Quelques documents photographiques d’époque permettent d’en conserver le souvenir de ces poilus rescapés.

 

                        * Jean André FERRAGNE, né à Saint-Étienne (42) en 1896, mécanicien de bord (escadrilles 76 et 96 ; escadrille des Cigognes (SPA 3)), il côtoya nombre des as de la Première Guerre. Il était le mécanicien attitré de William Murray GRAHAM (pilote britannique), mais vola aussi avec René Léon DOUMER (fils du président Paul DOUMER). Ces escadrilles 76 et 96 accueillaient des pilotes de nombreuses nationalités (américain, britannique, danois, japonais, polonais).

 

                        * Eugène FERRAGNE, né à Frontenard (71) en 1896, soldat puis caporal aux 42e, 86e ,96e et 88e RI, blessé à Verdun, gazé sue un autre théâtre d'opération ;

 

                        * Jean FERRAGNE, né à Terrasson (24) en 1891, soldat au 4e RIC, blessé, participa à de nombreuses et sanglantes batailles, des Dardanelles à la Somme ;

 

                        * Valentin FERRAGNE, né à Frontenard (71) en 1886, frère aîné d'Eugène FERRAGNE. Il rejoignit le 109e RI en 1914 en qualité de soldat de 1ère classe. Il fut assez gravement gazé et bénéficia à ce titre d'une pension d'invalidité dès 1919;

                        * Jean Auguste FERRAGNE, né à Saint-Romain, Chasseur à pied, fut blessé entre 1914 et 1916 (lieu non précisé). Sa blessure de guerre (séton de la face: orifice d'entrée au niveau de la joue droite, orifice de sortie au niveau de la joue gauche, lésion des os de la joue) lui valut une pension d'invalidité de 15%;

 

                        * Joseph FERRAGNE, né à Saint Romain (63) en 1880, prêtre, fut aumônier, avec un grade d’officier.
 


            Une liste plus complète des participants ayant survécu à la Grande Guerre n’a pas pu être établie pour l’instant, mais toute information les concernant serait la bienvenue.

 

 

            4. Durant la Seconde Guerre Mondiale 1939-1945, des FERRAGNE furent mobilisés et participèrent aux combats.

 

            Cinq prisonniers portant le nom de FERRAGNE figurent sur les "Listes officielles de prisonniers français d'après les renseignements fournis par l'Autorité militaire allemande" :

 

        * Jean FERRAGNE (liste n° 8 du 29 août 1940)

        né le 22 février 1910 à Saint-Anthème (Puy-de-Dôme)

        soldat de 2ème classe au 17e B.O.A.

 

    * Jean Gabriel FERRAGNE (liste n° 69 du 29 janvier 1941; note: Redressement)
        né le 12 décembre 1912, à Saint-Étienne (Loire)

        soldat de 2e classe au 105e Régiment d'Infanterie
        venant du Stalag IV-B, Höhenstein, Allemagne;
 

    * Georges FERRAGNE (liste n° 74 du 13 février 1941; note: Redressement)

        né le 23 avril 1918 à Terrasson (Dordogne)

        soldat de 2e classe au 197e R.A.L.T.

        venant du Stalag X B, Sandbostel

 

    * Jean FERRAGNE (liste n° 91 du 14 avril 1941)

        né le  22 janvier 1917 à Saint-Romain (Puy-de-Dôme)

        soldat de 2e classe au 152e R.I.

        venant du Stalag VII A

 

    * Michel FERRAGNE (liste n° 92 du 19 avril 1941; note: Redressement)

        né le 11 août 1917 à Paris

        soldat de 2e classe au 164e R.I.F.

        venant du Stalag VII A

        Durant sa détention, Michel a été interné au camp de concentration de DACHAU (banlieue de Munich, Bavière) du 23 novembre 1944 au 13 décembre 1944.

 

            Il est possible que la mention "Redressement" portée sur les listes de prisonniers signale des soldats punis pour avoir manifesté quelque mauvaise humeur. Ainsi, Michel (plus "difficile" que les autres) aurait été envoyé quelques temps à DACHAU.
 

            Aucune trace d'un FERRAGNE de « Morts pour la France » au cours de la 2e Guerre mondiale, la Guerre d’Indochine et les « Opérations de Maintien de l’Ordre » en AFN 1952-1962 n’a été retrouvée.

 

 

                5. Enfin, pour être équitable, on peut également citer ici les « Morts pour la France » dont la mère portait le nom de jeune fille de FERRAGNE. Toutefois on peut imaginer la difficulté de retrouver la trace de telles personnes dans les archives nationales et cette page reste en cours d'élaboration.

                Un seul a pu être identifié, tué au combat à l’age de 27 ans, durant la Guerre d’Indochine :

 

                        * Jacques Gabriel Auguste BONNET, fils de Gabriel et Augustine FERRAGNE, né à Frontenard (71) le 14 octobre 1926. Sorti de l’École Militaire de Coëtquidan, Lieutenant du Train, détaché sur sa demande au 6e Régiments de Tirailleurs marocains, 2e bataillon, commandant d’une Compagnie  de Supplétifs en Indochine, il est blessé au combat dans l’après-midi du 22 janvier 1953 à BAN NGHUI (Nord Vietnam), lors d’un assaut contre les positions ennemies. Il décèda de ses blessures le même jour, peu avant minuit, à l’antenne chirurgicale de NASAN (Nord Vietnam).
        Sa dépouille a été rapatriée et inhumée dans le cimetière de Vouvray (Touraine).

 

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