Valentin FERRAGNE

1886-1978

 

         Page en construction

Valentin FERRAGNE, né le 14 février 1886 à Frontenard (71), appartenant à la classe 1906 (matricule 1085 de la subdivision d'Auxonne), effectua son service militaire à Épinal. Il y accomplit un service de un an, onze mois et seize jours au cours duquel il est devenu soldat de 1ère classe. Son instruction militaire, commencée le 9 octobre 1907, se termina le 20 septembre 1908.
Il savait lire et écrire mais pas nager; il était bon tireur en 1908 et très bon en 1909. Il a regagné ses foyers le 24 septembre 1909, quittant Épinal pour rejoindre Frontenard

 

Valentin, sur le pied de guerre, en 1908.
Il portait le fameux uniforme réglementaire de l'infanterie de l'armée française: pantalon rouge et capote bleue ciel (?), brodequins impeccablement cirés. Muni de son barda complet (y compris la pelle pour creuser un trou individuel, musette, réglementairement fixées sur le côté gauche), il est armé d'un fusil Lebel, ici sans chargeur, muni de la fameuse interminable baïonnette à section quadrangulaire (plus meurtrière que les autres car la blessure provoquée sur l'adversaire se refermait, entraînant des hémorragies internes...et  une plus grande probabilité de décès de l'ennemi).

 

L'escouade au complet.
Valentin (2ème assis à partir de la gauche) porte déjà la somptueuse paire de moustaches qu'il gardera jusqu'à la fin de ses jours.

 

Le garde voie.
En 1914, Valentin rejoignit le 109e RI. On ne sait presque rien des quatre années qu'il passa sous les drapeaux car il n'en parlait jamais.
En 1915, il fut un temps affecté à  la garde des voies de chemin de fer dans les Vosges. Le froid aidant (il y a de la neige entre les sapins), il portait une épaisse barbe et ... une paire de sabots. Il ne s'agit pas là d'une liberté prise avec le règlement militaire, mais bien d'un équipement  autorisé, imposé par la rigueur du climat et porté par tous (voir photo ci-dessous).

 


Au 43e R.I., la section des Gardes voies, Groupe 2, Poste 6, à Vanémont (Vosges)
 février 1915
Une section de l'Armée française en sabots. Et ils montaient la garde en sabots et bandes molletières !
Valentin est debout, 2e à partir de la gauche.
 

1916
En brodequins impeccablement cirés, probablement au même endroit ....





1918
La lassitude chez le blessé de guerre est perceptible. Gazé,Valentin "bénéficia" de plusieurs congés de convalescence. Il perçut une pension d'invalidité définitive de trente pour cent pour problèmes pulmonaires, amaigrissement et anémie dès 1919.



Rien d'autre que l'histoire banale d'un soldat perdu au milieu d'une immense boucherie et dont il a eu la chance de revenir vivant et pas trop abîmé...

 

Documents Marguerite FERRAGNE - LÉGER et Bertille LÉGER - OZOUX

RETOUR