Jean André FERRAGNE

1896-1985

   

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        Petit provincial de la Loire, Jean André FERRAGNE passa le Conseil de Révision pour ses 18 ans . La Grande Guerre venait tout juste de commencer car dans le groupe de conscrits, les sourires sont bien rares ... (photo prise probablement fin août 1914)



André est assis, le 2e à partir de la gauche

A la sortie du Conseil de Révision en 1914

 

Certificat de Capacité Professionnelle

       Il venait tout juste d'obtenir son Certificat de Capacité Professionnelle dans la spécialité d'ajusteur-tourneur à l'École Pratique d'Industrie de Saint Chamond. Cette qualification, rare pour l'époque, lui valut de son régiment d'Infanterie d'incorporation à l'Aviation militaire naissante.
       
 

État des services militaires

 

Quelques instantanés de la guerre 1914-1918

        Les légendes de ces photos ont grandement bénéficié de corrections et compléments aimablement fournis par Patrick LECOINTE, historien
de l'aviation, petit-neveu de Sadi LECOINTE, pilote pionnier (breveté en 1911) et résistant lors de la 2e guerre mondiale.
        Patrick LECOINTE a publié, entre autres, "Sadi LECOINTE, pilote providentiel".
 

  Un avion SPAD VII de l'escadrille SPA 76 (commandé par René Léon Doumer du 30 août 1916 au 26 avril 1917,
date de sa mort au combat) et son équipage.


        De gauche à droite:
            - André FERRAGNE, mécanicien attitré de William GRAHAM;
            - William Murray GRAHAM, sergent, pilote britannique (écossais);
            - Désiré Eugène WARNOTTE, second pilote. Il sera versé dans la 84e, puis la 88e escadrille.
            André masque en partie l'insigne officiel de la 76 ème escadrille: fanion triangulaire bicolore jaune orangé et bleu mauve, avec parfois le nombre 76. On en aperçoit la pointe à gauchee et la sangle à droite.
        La  grosse tête de chat est l'insigne personnel de William GRAHAM.

La 76 ème escadrille (N 76 quand elle était dotée d'avions NIEUPORT, SPA 76 avec des avions SPAD) avait une certaine "vocation" internationale puisque outre le Sergent William Graham (qui servi par ailleurs à la HF14), de nationalité britannique, y ont également servi Sous-lieutenant Leith JENSEN, pilote danois, Sous-lieutenant MANCZEVITCH, pilote polonais, Lieutenant ISOBÉ, pilote japonais et Caporal ELDREDGE, pilote américain. On retrouve de même à la SPA 96, 2 pilotes polonais et 4 américains. Si l'insigne de la 96 est assez connu (le gaulois), celui de la 76 consistait en un fanion triangulaire taillé en biais, tango (orangé) dans la partie inférieure et bleu mauve pour la partie supérieure, frappé du chiffre 76. (selon Thierry MATRA, 2004)

Document Ghislaine FERRAGNE; légende d'après le site www.association14-18.org et Patrick LECOINTE.
     

Un beau "pylône" ...

        Un SPAD VII, équipé pour recevoir des fusées LEPRIEUR utilisées pour enflammer les ballons d'observation allemands), retourné lors d'un atterrissage manqué. On reconnaît l'insigne officiel de l'escadrille SPA 76 (fanion triangulaire) ainsi que l'insigne personnel du pilote (cercle en forme de Yang noir et blanc, symbole porte chance)
        Cette photo, prise peu après l'accident, fixe l'événement. André est de face, à gauche.
 

        Le même événement
   Jean André FERRAGNE est debout en clair à gauche

 

Photo officielle du personnel de la 76e escadrille (Nieuport 76) devant un "bésonneau"

Photo de groupe traditionnelle, elle resta longtemps punaisée au mur de la chambrée.
Jean André FERRAGNE est assis en bas au centre, au dessus de la personne allongée au sol (pieds vers la gauche) et devant le soldat au plastron blanc bordé de sombre. Il tient sa main posée sur le genou

 

Sergent William Murray GRAHAM,  pilote de l'escadrille SPA 76
 

Sergent William Murray GRAHAM, de nationalité britannique (Ecossais)
(photo dédicacée datée du 15 août 1917)

 


État des services de William GRAHAM
(d'après le site http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/)

Venu de la Légion Étrangère, il opta pour l’aviation française. Il fut formé à Avord, près de Bourges (18) par Sadi LECOINTE fin 1915.
Il fut versé à la MF 14, puis la N 76 (sa photo prise à Pau).

 

 


Une "Post Card" à Jean André FERRAGNE
Les appareils étaient un peu personnels, mais on se les prêtait volontiers

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Bref historique de l'escadrille N 76

 

(Document aimablement communiqué par le Lieutenant Colonel (ER) Jean Claude MATHEVET)

 

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Quelques documents pour l'Histoire

 


 

Un avion assez extraordinaire,  (photo précieusement conservée par Jean André FERRAGNE
        Avion à deux hélices tractives, apparemment classiques, mues par un seul et même moteur transversal logé dans le fuselage, grâce à deux renvois orthogonaux,. Il semble équipé de deux mitrailleuses, avant et arrière, probablement montées sur tourelle. Une roue avant, que l'on retrouve sur d'autres modèles (CAUDRON R XI, ...) devait aider à faire face à une tendance à piquer du nez lors de l'atterrissage.
Sans les deux mécaniciens du 1er plan, on s'attendrait à voir arriver le commandant Diabolo et son copilote Satanas pour une mission de poursuite de Zéphirin le pigeon ... . Fort heureusement, la brouette en bas à droite apporte une touche bucolique ...

    Selon Parick LECOINTE, il s'agit en fait d'un gros avion de reconnaissance SALMSON-MOINEAU SM-1 de l'année 1917: avion à 2 hélices encastrées latéralement et tournant en sen inverse l’une de l’autre, utilisant des pignons à angle droit ; les ailes étaient épaisses et le train d’atterrissage rétractable dans l’intérieur de ces ailes ; enfin le vilebrequin du moteur était prolongé  par un arbre actionnant les 2 hélices.
Cet avion en avance sur son temps, ne donna pas pleines satisfactions (trop compliqué à manœuvrer).
L’insigne d’escadrille est peint sur la carlingue.

Il sera retiré du service en raison des pertes subies et remplacé par le SALMSON 2A2 et le SOPWITH 1A2.
                                                   
 

Un objet de curiosité
Un avion allemand intact (probablement tombé en panne et obligé de se poser derrière les lignes françaises).

 

Documents Ghislaine FERRAGNE

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