REMERCIEMENTS

                           

 

 

                Joanny Marius FERRAGNE (†), jeune émigré au Canada, conserva la nostalgie de son Auvergne natale et fut parmi les tout premiers à rechercher des liens familiaux entre FERRAGNE. Son fils Roger FERRAGNE et Fleurette GARCEAU, son épouse, héritèrent de la passion de Marius et surent nous communiquer leur enthousiasme. Nous leur devons d’avoir pu disposer des premiers éléments généalogiques et de photocopies de précieux actes familiaux anciens;

 

                André FERRAGNE, Contrôleur des Armées (Paris), convaincu de l’intérêt des recherches sur le WEB, qui encouragea nos travaux et fut à l’origine du courrier qui permit de nouer quelques liens entre les différents FERRAGNE ;

 

                Marie-Christine FERRAGNE-LAFOND dont le long et minutieux travail de relevés généalogiques a contribué à avoir une vue d’ensemble des familles FERRAGNE de la lignée d’Églisolles ;

 

                Marius FERRAGNE, du Pont de Raffiny (Saint-Romain), pour son accueil et ses recherches dans ses souvenirs ;

 

                Tous les FERRAGNE et apparentés qui ont bien voulu répondre à la demande d’informations initiée fin 2001 par André FERRAGNE (Paris) et André FERRAGNE (Bordeaux) ;

 

                Dr Philippe RAMONA, du Puy-en-Velay, qui nous révéla l’existence des seigneurs de FERRANHE et nous fit bénéficier de ses recherches personnelles et de sa connaissance de l’histoire de la région ; 

 

                Thierry PELOUX qui nous a prodigué soutien et conseils;

                Yvonne MOINE-CHARTON ainsi que Jean-Louis REYNAUD, maire de Frontenard (71) pour leurs précieuses contributions à la généalogie des FERRAGNE de la Bresse;

 

                Les documents photographiques ont été fournis par Ghislaine FERRAGNE, André FERRAGNE (Bordeaux), Guy FRANCESCHINI, Philippe GIRY (†),  Thierry PELOUX et Philippe  RAMONA.
 

                Jacqueline ARTIGUES-FERRAGNE, Solange et Hubert FERRAGNE, François CARREEL ont relu ces pages avec beaucoup d’attention et apporté commentaires et corrections.

 

                                  

 

 

POSTFACE

                       

 

 

            Au terme de ces quelques pages, le lecteur (surtout s’il est lui-même un ou une FERRAGNE) éprouvera sans doute un sentiment d’insatisfaction. En effet, de nombreux aspects lui sembleront absents dans cet essai et il aurait peut-être souhaité trouver un cadre général plus vaste, avec des contextes historique, géographique, sociologique, etc. … plus étoffés. Et il est vrai que ce document plante un décor des plus sommaires et qu’il gagnerait à être plus étoffé sur de nombreux autres points tels que :

 

            - le cadre de vie de ces gens, cadre certainement assez différent de celui que l’on peut découvrir de nos jours (essayons d’imaginer le décor et la vie des paysans dans le hameau du Breuil (planche 6) au Moyen Age, pendant un hiver rigoureux …), l’environnement végétal, animal, … ;

 

            - les modes de vie aux époques successives (Moyen age, Renaissance, Ancien Régime)[1] des FERRAGNE agriculteurs d’Eglisolles et des FERRAGNE artisans de Craponne et, bien sûr, des seigneurs de FERRANHE à Espaly-Saint-Marcel ou à Bordeaux;

 

            - des statistiques sur la durée de vie des FERRAGNE (hommes et femmes), la natalité et le taux de mortalité ;

 

            - des précisions sur les lieux occupés (maisons, terres, ateliers) à Craponne, Tiranges, Bas en Basset et Eglisolles, mais aussi à Bordeaux ;

 

            - leur histoire judiciaire éventuelle (nous connaissons un peu celle d’Eymar de FERRANHE) ;

 

            - les structures sociologiques et légales dans lesquelles ils ont vécu : notamment les châtellenies dont ils dépendaient
                        * les seigneurs de Chalancon pour Craponne ?
                        * les seigneurs de la Roue (Saint Anthème) pour Eglisolles ?
et les luttes seigneuriales dont ils ont pu pâtir.

 

            - Dans la même ligne, il serait intéressant de connaître les droits de villenage (droit féodal) auxquels les roturiers étaient soumis : servitude urbaine (avec un certain nombre de libertés) pour les uns ; servitude rurale allant jusqu’à la vente des « villains » ou paysans que les seigneurs regardaient comme des espèces d'esclaves[2]. La différence de statut social entre les FERRAGNE de Craponne et du Breuil d’Eglisolles pourrait être un écho de deux statuts anciens, originellement différents.

 

            - leurs modes de perception du monde extérieur, de l’espace et du temps aux différentes époques;

 

            - l’incidence des grands évènements du Moyen Age (épidémies, la grande peste de 1387, les guerres de religion entre Catholiques et Protestants (Sainte Ligue notamment), leurs participations à ces événements, etc …).

            On sait que le château des seigneurs de FERRANHE d’Espaly-Saint Marcel fut rasé par les Ligueurs, mais la région de Saint Anthème connut aussi les exactions d’un chef de guerre, le capitaine Basset. Celui-ci, déçu de ne pas avoir reçu d’Henri IV le gouvernement d’Issoire, pilla et ravagea à son profit la région, d’Ambert à Saint Anthème et Saint Just-de-Baffie.

            La division entre Catholiques et Reformés fut profonde. Le hameau du Temple, sur la commune de Baffie témoigne peut-être encore de cette présence protestante. Quelle fut l’attitude des FERRAGNE face aux idées de la Réforme et leurs choix?
            Si on parvient à accéder à beaucoup de registres paroissiaux (tenus par les prêtres catholiques), il est beaucoup plus difficile de retrouver les enregistrements faits par les pasteurs (itinérants notamment). Il est fort possible que la trace de FERRAGNE protestants, inconnus pour l'instant, y soit ainsi retrouvée. C'est la tâche entreprise par Ghislaine FERRAGNE.

 

 

            Beaucoup plus prosaïquement, quels sont les caractères morphologiques, ethniques des membres des familles FERRAGNE. Existe-t-il, au-delà de possibles caractères ethniques auvergnats généraux, des « ressemblances » entre les FERRAGNE des différentes lignées? C’est une question rarement posée, mais sous-jacente, avec des réponses où la conviction le dispute à l’objectivité….

 

 

 

            Beaucoup de ces points sont assez généraux et donc sans doute communs à l’ensemble des populations des villages et régions considérés. Ils relèvent alors d’un travail d’historien et d’ethnologue. De tels travaux sont, à notre connaissance, encore rares et très fragmentaires[3]. Mais il sera souvent impossible d’en retrouver des éléments particuliers, propres aux FERRAGNE, l’Histoire étant peu soucieuse et très souvent oublieuse des obscurs et des sans grades (ce que furent, semble-t-il, les familles FERRAGNE roturières).

 

 

            Enfin, précisons que dans ce travail, il n’a pas été fait une généalogie classique des familles FERRAGNE (ce n’était pas le but poursuivi) : la démarche fut orientée vers une recherche des origines des familles FERRAGNE.

            Signalons toutefois que des ébauches de généalogie agnatique, à usage interne, sous forme de larges tableaux descendant, ont été réalisées, surtout comme un outil de travail afin de resituer les uns par rapport aux autres les fragments isolés de familles identifiés au fil de nos découvertes. Cette démarche a permis notamment de mettre clairement en évidence les deux (trois?) lignées roturières individualisées dès la fin du XVIe siècle. Ces tableaux ne sont pas publiés pour le moment.

 

 

            Ce petit document rassemble donc simplement les quelques résultats d’une recherche menée par deux amateurs. Il pourra satisfaire sans doute les premiers moments d’une curiosité généalogique, mais reste largement perfectible.

 

 

            Puisse-t-il être de quelque utilité à ceux qui voudront, un jour peut-être, en reprendre le cours.

 

                       

  

Tostemps vir cuidar en sabér

E camgi so cug pers so sai,

E lais mentir per dire vér.

 Toujours je remplace croyance par savoir

et je change « je le crois » pour « je le sais »,

et je renonce à mentir pour dire la vérité.

 

Pey Cardenal

 (Pierre Cardinal, troubadour, XIIIe siècle)

 

 

                                               

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

[1] parmi les sites des noms de familles

http://www.cartedefrance.tm.fr/cgi-bin/geopatro/hitdept2.cgi?dept=63&periode=1&suite=1351

mais aussi http://www.genealogy.tm.fr/.

[2] Jean TORRILHON, Le Maître de Craponne, Chroniques d’une famille vellave de la Renaissance au Grand Siècle tirées de ses archives, 1980, Éd. CRÉER, Nonette.

[3] Annie ARNOULT, La grande histoire des scieurs de long, t.1 (1996) et 2 (2001), 504 p., Autoédition, Gallus Gallus, 42990 SAUVAIN.

[4] Albert BOUDON-LASHERMES, Le Vieux Puy. Les origines de la cité d'Anis (des origines à la conquête romaine), Imprimerie Peyriller, Rouchon et Gamon ,1923, (réédition en 1987).

[5] Gaston de JOURDA de VAUX (Vicomte), Le nobiliaire du Velay et de l'ancien diocèse du Puy (noms féodaux). (7 volumes), 1924-1933
            - Vol. II , pp. 156-158 ;
            - Vol. III, pp.204-207
Imprimerie Peyriller, Rouchon et Gamon, 23 boulevard Carnot, Le Puy.

[6] Georges PAUL, Armorial Général du Velay et des enclaves de l’Auvergne, 1912, 522 p. Ed. Jeanne Laffitte, Paris (réédition en 2002).

[7] http://perso.wanadoo.fr/cdelmars/geneal/nobles/ff031.htm

[8] Archives historiques du département de la Gironde [Texte imprimé]. 1859-1929/32 (I-LVIII). 1933/36, en ligne sur http://gallica.bnf.fr/Catalogue/noticesInd/FRBNF32701447.htm

[9] Roger BERGER. Le nécrologe de la confrérie des jongleurs et des bourgeois d'Arras (1194-1361); 2 vol. Mémoires de la Commission Départementale des Monuments Historiques du Pas-de-Calais (édité à Arras, 1963-1970)

[10] http://www.vieuxmetiers.org/

[11] Albert DAUZAT. Les noms de famille de France, 3e éd., 1988, Éd Guénégaud, Paris

[12] http://www.jeantosti.com/noms/a.htm

[13] http://www.ign.fr/affiche_rubrique.asp?rbr_id=741&lng_id=FR

[14] Christian LAURANSON-ROZAS, L’Auvergne et ses marges (Velay, Gévaudan) du VIIIe au XIe siècle. La fin du Monde Antique ?. 1987, Les Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay. (Téléchargeable sur le site [13] ).

[15] http://www-droit.u-clermont1.fr/Recherche/CentresRecherche/Histoire/gerhma/AuvMarges.htm

[16] Philippe RAMONA, Le Puy au milieu du XVe siècle-La ville consulaire et ses habitants. 2005, Cahiers de la Haute-Loire, Revue d’études locales, Le Puy-en-Velay, pp. 205-294.

[17] Christian LAURANSON-ROZAS, De l’ancienne à la nouvelle noblesse : les milites du XIe siècle vellave. 2005, Cahiers de la Haute-Loire, Revue d’études locales, Le Puy-en-Velay, pp. 185-198.

[18] Claude LOUDENOT, Une famille de scieurs de long : les Chappuy-Chaput de Saint-Anthème. Chroniques du Livradois-Forez,     , 24, 157-173.

                                  


 

[1] Relire l’ouvrage de Jean TORRILHON [2].

[2]  L’installation des FERRAGNE au Breuil d’Eglisolles (voire à Craponne-sur-Arzon) est-elle le résultat d’une vente de « villains » par les d’ESPALY, seigneurs de FERRANHE … ? D’où leur surnom devenu nom ??

[3] On pourra lire avec intérêt  les articles de Ph. RAMONA [16], C. LOUDENOT [18] ou de C. LAURANSON-ROSAZ [17]

 

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